A quelques heures de l’examen de la motion contre le gouvernement provincial du Sud-Kivu, il s’observe une vive tension dans la ville de Bukavu, caractérisée par une série de violations graves des droits humains, que dénonce et condamne vivement l’Organisation Non Gouvernementale JEUNESSE POUR L’AVENIR, JPA.
Une organisation qui milite depuis juillet 2010 pour la défense, promotion et protection des droits humains dans la province du Sud-Kivu.
Pour ce faire, dans un entretien accordé à notre rédaction, son coordonnateur, Monsieur Jean-Luc ZIHALIRWA constate non sans regret que la démocratie est au rabais en province et le gangstérisme politique ne fait que de plus en plus prendre l’élan.
La barbarie traduite par le mépris des droits fondamentaux exhibé sur les photos et les vidéos qui circulent sans les réseaux sociaux ne laissent pas indifférente cette organisation de la Société Civile qui appelle l’Assemblée provinciale et l’exécutif de jouer un franc jeu dans leurs initiatives, en mettant tout d’abord l’intérêt général de la population en avant plan.
Il les invite par ailleurs à privilégier le climat d’attente entre ces deux institutions tout en observant scrupuleusement les prescrits des articles 16 et 17 de la Constitution de la République Démocratique du Congo qui stipulent tour à tour :
‘’La personne humaine est sacrée. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger.
Toute personne a droit à la vie, à l’intégrité physique ainsi qu’au libre développement de sa personnalité dans le respect de la loi, de l’ordre public, du droit d’autrui et des bonnes mœurs. Nul ne peut être tenu en esclavage ni dans une condition analogue. Nul ne peut être soumis à un traitement cruel, inhumain ou dégradant. Nul ne peut être astreint à un travail forcé ou obligatoire.’’
‘’La liberté individuelle est garantie. Elle est la règle, la détention l’exception. Nul ne peut être poursuivi, arrêté, détenu ou condamné qu’en vertu de la loi et dans les formes qu’elle prescrit. Nul ne peut être poursuivi pour une action pour une action ou une omission qui ne constitue pas une infraction au moment où elle est commise et au moment des poursuites,….’’
Sans faire allusion aux articles 22, 23,24, 25 et 26 de la même constitution qui garantissent à tout Congolais les droits de liberté de pensée, la liberté d’expression, droit à l’information, de réunion pacifique, de manifestation pacifique, Monsieur ZIHALIRWA insiste sur le contenu de l’article 28 de la loi mère qui prohibe l’exécution d’un ordre illégal et d’en appeler à la société civile du Sud-Kivu, toutes tendances confondues, de jouer pleinement son rôle de contre poids, de veiller au bon fonctionnement des institutions en valeur du développement qui tarde au rendez-vous du Sud-Kivu.