50 personnes venues de Bukavu et de certains territoires constituées essentiellement des jeunes,des délégués des partis politiques et de la CENI mais aussi des femmes prennent part aux journées de sensibilisation et de dialogue communautaire organisée par l »Association KJN (Karibu Jeunesse Nouvelle).
Objectif, présenter les résultats de l’étude menée par cette association sur la participation des jeunes au cours du processus électoral de 2023 et les violences perpétrées en cette période.
Ceci, pour sensibiliser les jeunes à la non-violence et la lutte contre les manipulations politiciennes mais aussi les discours de haine en cette période cruciale.
Durant deux jours,soit du mardi 25 au mercredi 26 juin 2024,les participants seront sensibilisés notamment sur la promotion d’une culture du débat citoyen en faveur des jeunes et des femmes à travers des programmes et des informations sensibles à la Violence,au tribalisme, à la bonne gouvernance et à la redevabilité.
Ce premier jour,l’orateur s’est attelé sur la participation des jeunes du Sud-Kivu au processus électoral de 2023.
Selon les résultats de l’étude menée dans les 8 territoires et les trois communes de la ville de Bukavu portant sur l’échantillon de 1100 jeunes majeurs,l’association des jeunes aux processus électoraux et opérations électorales par la CENI demeure quasiment faible.
Un nombre très insignifiant des jeunes se sont portés candidats aux élections.
Les partis politiques n’associent pas assez des jeunes et femmes et ne les alignent pas sur les listes des candidats sélectionnés et envoyées à la CENI.
Ce faible taux de participation des jeunes au processus électoral est souvent suivi par des violences de tout genre.
D’après l’orateur Maître Kajabika,le refus d’accès de certains témoins et observateurs dans la salle de vote,le début tardif des opérations de vote, des arrêts intempestifs des opérations,des bousculades, sont autant de causes inhérentes aux violences électorales.
A l’en croire,ces causes ont été à l’origine des conséquences telles que le trouble à l’ordre public,la violation des droits humains dont des lynchages,la suspension des opérations de vote, l’enregistrement des coups et blessures,pour ne citer que celles-là.
Ainsi,les leçons tirées de cette recherche ont mis en lumière que les jeunes sont utilisés pour la gloire de certains candidats financièrement forts et autorités morales,n’ont pas de moyens conséquents pour affronter le processus électoral et sont en proie à plusieurs manipulations.
D’où,la vulgarisation large et suffisante de la loi électorale pour qu’elle soit connue et domestiquée par les membres de la communauté en général et par les jeunes et les femmes en particulier s’avère une urgence.
Il side de noter que cette étude est réalisée dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Voix profonde des jeunes du Sud-Kivu : programme d’information,de sensibilisation et de Communication interactive pour la promotion du débat citoyen sur la non-violence,le discours de haine et la bonne gouvernance » avec l’appui financier de NED.
Ces assises se tiennent à l’hôtel Nard et se clôturent le mercredi 26 juin 2024.
Junior Uwoti