Plusieurs organisations féminines continuent à se plaindre du faible taux de représentativité de la femme au sein des assemblées provinciales, quelques jours après la publication des résultats provisoires des élections législatives provinciales par la CENI.
L’une d’elles dénommée Conseil à l’organisation féminine agissant en synergie « COFAS » en sigle,soutient que cette représentativité faible de la femme à l’Assemblée tout comme à d’autres postes de prise de décision est justifiée par la mentalité des congolais qui s’articule sur la situation sociologique, culturelle et politique du pays.
José Kusinza, secrétaire exécutive de cette organisation qui encourage les femmes à poursuivre la lutte, estime tout de même qu’il n’est pas tard d’avoir des femmes compétentes qui peuvent représenter les siennes en particulier et la population congolaise en général.
D’où,elle propose que les femmes candidates qui ont échoué lors des récents scrutins et celles qui ont des ambitions politiques d’amorcer l’étape importante de préparation conséquente pour les prochaines élections.
Il vous souviendra que sur les 688 députés provinciaux élus provisoirement, 66 seulement sont de femmes, soit un peu moins de 10%.
Dans l’ensemble des provinces, le taux de représentativité de la femme varie entre 5 et 20 % ; et pour certaines ce taux est nul, le cas des provinces du Maï-Ndombe, Maniema, Mongala, Sud-Ubangi et Tshuapa. Dans ces cinq provinces, en effet, aucune femme n’a été élue députée provinciale.
Comparativement à la législature de 2018 ou on a compté 73 femmes élues dans les 26 assemblées provinciales, il y a donc un recul en termes de représentativité de la femme au niveau des assemblées provinciales.
Emmanuel Baffa Mbilizi