Alors que la ville d’Uvira fait face à une montée inquiétante de l’épidémie de choléra, le mouvement citoyen Machozi Ya Raiya tire la sonnette d’alarme sur la mauvaise gestion des déchets ménagers, devenus une véritable bombe sanitaire.
Selon les constats sur le terrain, près de 97 tonnes de déchets sont produites chaque jour dans la ville, sans aucune stratégie efficace de collecte.
Résultat : les marchés ,les rivières, les abords de la RN5, et même le cimetière de la Ville invisible, sont transformés en véritables dépotoirs à ciel ouvert.
Dans plusieurs quartiers comme Rombe 1 et 2, Kimanga, Kabindula, Mulongwe, Songo, Kavivira et Nyamianda, les déchets s’accumulent à un rythme alarmant, avec un impact direct sur le lac Tanganyika, où les ordures sont entraînées par les eaux usées via les rivières Mulongwe, Kasenga ou encore Kalimabenge.
Selon Emmanuel Abedi militant de ce movument citoyen qui le dit à Bukuvu FM, cette pollution massive menace non seulement l’équilibre de l’écosystème aquatique, mais aussi la santé publique, favorisant la propagation du choléra, du paludisme, et d’autres maladies dues à l’insalubrité.
Notre source souligne que même les quelques poubelles publiques fournies par la Croix-Rouge RDC ne suffisent plus. Une fois pleines, leurs contenus sont eux aussi déversés dans la nature.
Face à cette situation, Emmanuel Abedi appelle à la mise en place d’un plan d’urgence de gestion des déchets, la création d’une structure municipale spécialisée, la mobilisation citoyenne autour de la propreté et de la préservation du lac Tanganyika, et l’élaboration d’une loi spécifique sur la gestion des déchets solides.
Il sied de rappeler que cette situation survient alors que la ville d’Uvira est en proie à une résurgence inquiétante de l’épidémie de choléra.
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