Au total vingt-trois (23) présumés criminels miniers opérant dans le territoire de Walungu au Sud-Kivu, depuis plus de six (6) ans sont aux arrêts dès la soirée du jeudi 19 décembre 2024.
Ils ont été présentés à la presse ce vendredi, 20 décembre 2024 à Bukavu par le ministre provincial des Finances Bernard Muhindo
Parmi eux, dix-sept (17) sujets Chinois, cinq (5) congolais et un burundais.
Ils sont accusés d’exploitation illégale des minerais dans le territoire de walungu et sont en séjour irrégulier sur le territoire congolais, pour ce qui est des sujets étrangers.
Leur arrestation est intervenue après une descente effectuée dans le territoire de Walungu par le ministre provincial en charge des finances accompagné des services sécuritaires et de la députée provinciale Béatrice Nanvano.
Selon le ministre Bernard Muhindo outre l’exploitation illégale des minerais, ces sujets chinois se sont permis d’ériger des barrières à plusieurs endroits et dont la traversée est interdite aux congolais.
Ces derniers, sont impliqués dans plusieurs autres violations graves des droits humains, en dépit de la présence des éléments de la police nationale congolaise commis à leur garde.
Pour le ministre, ce geste vise à assainir le secteur minier dans la province du Sud-Kivu et à canaliser les recettes publiques afin qu’elles servent au développement de la province.
Malgré les intimidations dont il est victime de la part de certaines personnalités politiques du pays, Bernard Muhindo a promis de ne pas baisser les bras jusqu’à ce que ces Chinois répondent de leurs actes devant les instances judiciaires.
<< C’est nous mêmes qui détruisons notre pays et/ou notre province. Pendant que nous nous dirigions sur terrain à Walungu avec d’autres services étatiques, nous avons reçu des appels en provenance de certaines autorités dont je tais les noms. Elles nous ont interdit d’arrêter ces agents et nous ont proposé des sommes colossales d’argent, nous avons refusé. Ces mêmes autorités, nous ont dit que ces chinois étaient en ordre avec l’État congolais, néanmoins, lorsque nous avons pris langue avec des régies financières en province, nous avons découvert une réalité contraire.
Comment peut-on vouloir construire la province voire le pays dans cette malversation financière >>, s’est exclamé le ministre.
Pour le bureau de coordination de la société civile du sud-Kivu, il s’agit d’un joli coup de filet pour le gouvernement provincial.
Sa présidente Maître Néné Bintu Iragi a fait savoir que ces arrestations des sujets Chinois viennent corroborer les multiples alertes faites par les acteurs sociaux condamnant l’exploitation illégale des minerais à grande échelle au Sud-Kivu.
Elle espère que la condamnation de ces incriminés va servir d’exemple à toutes les autres entreprises chinoises qui opèrent illégalement dans les territoires en Province
Pascal Boji