Les conflits armés à l’Est de la République Démocratique du Congo ont des répercussions remarquables sur les économies des pêcheurs oeuvrant sur le lac Kivu.
Ces pêcheurs ne savent plus exercer leurs activités de routine nuitamment pourtant, c’est le moment propice pour eux.
Certains pêcheurs qui se sont confiés à votre radio, ont indiqué que leurs activités quotidiennes ne se font plus comme d’habitude car elles se faisaient plus pendant la nuit que la journée.
Ces pêcheurs renseignent que les petits commerçants qui vendent les poissons fretins ne se rendent plus au port tôt la matinée à la recherche de la marchandise, étant donné que les fretins et d’autres espèces de poissons sont devenus de plus en plus rares.
Peu de pêcheurs en prévenance du territoire de Kalehe essaient de travailler la nuit mais, ils craignent toujours pour leur sécurité sur le lac.
D’autres le font la journée pour essayer de répondre tant soit peu aux besoins de la clientèle sans succès.
Cependant, regrettent nos sources, cette façon de travailler n’arrange ni les pêcheurs, ni les vendeurs moins encore les consommateurs.
Toutefois, les mêmes sources déplorent également le fait que certains pêcheurs en profitent pour faire usage des filets prohibés sans se soucier de la destruction de l’écosystème du lac.
Ces derniers affirment :
‹‹ Nous ne faisons plus nos activités pendant la nuit suite à l’insécurité perceptible sur le lac. Pourtant, c’est pendant la nuit que nous nous trouvons à l’aise d’exercer nos activités.
L’insécurité persistante en province, pour ne pas dire sur le lac Kivu est à la base de la perturbation de nos activités sur le lac, avec des conséquences considérables sur notre vécu quotidien ››.
Nombreuses familles d’accueil et des déplacés se trouvant dans la ville de Bukavu se plaignent de la rareté des poissons frais communément appelés « Sambaza », car la pêche ne se pratique plus comme ce fut le cas.
Une situation qui a entraîné la hausse des prix habituels des poissons frais issus du lac Kivu.
Actuellement, un Kilogramme qui coûtait 6000Fc, se négocie à 8000fc voire 9000FC.
Pascal Boji