Les déplacés des affrontements de mars dernier entre les éléments de l’AFC/ M23 et les combattants Wazalendo dans le centre commercial de Munya, en groupement de Nyangezi, dans le territoire de Walungu traversent un moment difficile dans les familles d’accueil à Bukavu et dans les périphéries.
Accueillis les uns dans des villages lointains et d’autres adans certains quartiers de la ville de Bukavu, dont la majorité se trouvent à Panzi dans la commune d’Ibanda.
Ces déplacés n’ont reçu aucune assistance et les familles qui les ont accueillis sont dépourvues de moyens financiers pour subvenir à leurs besoins.
Constitués en majorité de femmes et enfants, ces derniers n’ont pas à manger et se heurtent à une série de maladies dangereuses suite aux mauvaises conditions dans lesquelles ils vivent.
Quelques-uns qui se sont exprimés au micro de Bukavu FM ont indiqué qu’avant la guerre, ils exerçaient différentes activités qui leur permettaient de nourrir leurs enfants et de subvenir aux besoins de première nécessité.
C’est notamment les activités agricoles et commerciales.
Malheureusement regrettent-ils, ils ont été contraints d’abandonner leurs milieux pour se retrouver soit à Kaziba, à Kamanyula ou soit à Bukavu où ils n’ont aucune activité à exercer.
Une autre partie de ces habitants s’est dirigée vers Kandekere où les mêmes difficultés sont rapportées.
‹‹ Nous souffrons là où nous sommes. Il n’ y a pas quoi manger. Vraiment nous traversons un moment difficile. Nous passons des nuits ventre creux. Que les personnes de bonne volonté nous viennent en aide car notre vie est en danger ››, indiquent-ils.
Le mois de mars dernier, a été marqué par l’intensification des affrontements dans cette partie de la province du Sud-Kivu. Des élèves ont même été contraints d’abandonner les études pour se retrouver dans les milieux jugés peu stables.
Pascal Boji