L’impraticabilité des routes dans la province du Sud-Kivu reste un véritable casse-tête pour les usagers, notamment sur les axes menant vers les territoires enclavés de Walungu, Mwenga, Shabunda et Kalehe.
Dans un état de délabrement avancé, ces routes ralentissent considérablement les déplacements et freinent les activités socio-économiques.
Sur certains tronçons, des camions transportant des produits vivriers ou médicaux restent bloqués pendant une à trois semaines avec des conséquences multiples : avaries des marchandises, pertes économiques, retards dans l’accès aux soins et isolement accru des villages.
La Route Nationale n°2 Bukavu–Goma, ainsi que les axes Bukavu–Miti–Hombo et Bukavu–Walungu, sont parmi les plus touchés. Nids-de-poule, crevasses, glissements de terrain et trous béants rendent la circulation extrêmement difficile, voire dangereuse.
La situation s’aggrave en cette saison des pluies, avec l’érosion de certaines portions de route et l’effondrement de ponts, rendant plusieurs localités quasiment inaccessibles.
Amos Bisimwa, défenseur des droits humains et militant de l’OBAPG-RDC, alerte sur cette situation
Il lance ainsi un appel pressant aux autorités provinciales et nationales pour qu’elles interviennent rapidement, en priorisant les tronçons les plus critiques précisément seuls aussi se trouvant en mauvais état dans la ville de Bukavu .
Pour plusieurs observateurs, sans une mobilisation rapide autour des infrastructures routières, le Sud-Kivu court le risque d’être coupé de ses propres richesses.
A les a en croire , restaurer les routes, c’est rouvrir les voies du développement durable, renforcer la cohésion entre les territoires et garantir un minimum de dignité aux populations rurales oubliées.
Valentin Kalwira

