Bien que plusieurs écoles maternelles, primaires et secondaires aient repris les cours dans la ville de Bukavu depuis le 24 février dernier, certains parents hésitent encore d’envoyer leurs enfants à l’école suite à une incertitude sécuritaire.
Pour ces parents, cette incertitude sur la situation sécuritaire en province est à la base d’une certaine perturbation du déroulement normal des activités scolaires dans dans la ville de Bukavu et dans les territoires.
Selon eux, la crainte d’une éventuelle embuscade et d’autres menaces persiste toujours au sein de la population.
Ils en veulent pour preuve, les élèves qui se rendent à l’école, y vont en retard et retournent bien avant.
C’est ce qui laisse planer des doutes sur le respect du calendrier scolaire car les heures des cours ont été écourtées et celles supplémentaires n’existent plus.
A les en croire, outre l’aspect sécuritaire, il se pose aussi un problème de paiement des frais scolaires étant donné que toutes les banques ne fonctionnent pas et la quasi-totalité des parents d’élèves ne travaillent plus.
Cette situation doit préoccuper les autorités intervenant dans le secteur éducatif notamment les inspecteurs et les directeurs de l’éducation nationale pour que cette année scolaire ne soit pas un simple remplissage des formalités alors que les enfants n’ont rien appris en réalité.
Un parent qui s’est confié à Bukavu FM a expliqué que le suivi régulier des activités scolaires en cette période nécessite une attention particulière en vue de préserver l’environnement scolaire sain et le respect du programme National.
‹‹ Beaucoup de parents craignent toujours pour la sécurité de leurs enfants. Les rumeurs relatives aux éventuelles attaques dans la ville et ses périphéries qui inondent les réseaux sociaux créent de plus en plus une psychose au sein de la communauté. En outre, certains parents ont du mal à payer les frais scolaires ››, a martelé ce parent qui s’est exprimé sous anonymat.
Il vous souviendra que le Directeur provincial de l’éducation nationale au Sud-Kivu1, Léon Musagi Mukambilwa a dernièrement déclaré que toutes les dispositions nécessaires étaient prises par les autorités en -ingénieurs pour que les élèves étudient dans une quiétude totale.
Léon Musagi Mukambilwa avait même soutenu que depuis la reprise des cours, aucun incident n’a été enregistré dans une école quelconque de la place.
D’où son appel pathétique à tous les parents d’envoyer leurs enfants à l’école car l’examen national de fin d’études primaires (ENAFEP), le test de sélection, d’orientation Scolaire et Professionnelle (TENASSOSP) et l’examen d’État édition 2025 auront bel et bien lieu aux dates prévues par le calendrier scolaire de l’année 2024-2025.
Pascal Boji