À Bukavu, le débat s’intensifie autour des travaux communautaires instaurés par les autorités chaque samedi de 8h à 11h.
Selon l’acteur socio-politique Pacifique Murhula, l’objectif de cette initiative est salutaire pour promouvoir le civisme, l’entretien urbain et la participation citoyenne.
Mais il souligne que le coût social et économique devient de plus en plus inquiétant, notamment pour les petits commerçants.
A l’en croire, durant ces trois heures de travaux, la ville tourne au ralenti : boutiques closes, marchés désertés, circulation réduite.
Dans des quartiers comme Nyawera, Kadutu, Bagira Essence ou Panzi, la frustration est palpable.
Notre source affirme que pour de nombreux vendeurs à faibles revenus, chaque heure de travail perdue se traduit par une perte considérable. Il dénonce un blocage hebdomadaire qui étouffe une économie locale déjà fragilisée par l’inflation, le chômage et le manque d’infrastructures.
Face à cette situation, Pacifique Murhula appelle à une réforme du dispositif : organisation par quartier, participation volontaire, réduction de la durée ou encore flexibilité des horaires.
Il estime que l’équilibre reste à trouver, car développer Bukavu ne peut se faire ni au détriment de son économie locale, ni sans l’adhésion libre et effective de ses citoyens.
Rappelons que ces travaux communautaires, instaurés par les autorités locales, visent avant tout à renforcer la solidarité citoyenne et l’entretien des espaces publics, mais leur application continue de diviser l’opinion à Bukavu.
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