L’Association Nationale des Parents d’Élèves et Étudiants du Congo (ANAPECO) salue la décision prise par le gouvernement central de prendre en charge les frais liés aux épreuves de l’Examen d’État (EXETAT) et au Test National de Sélection et d’Orientation Scolaire et Professionnelle (TENASOSP) pour l’année 2025, au profit des élèves des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Selon Augustin Batandi, président de l’ANAPECO, qui s’est exprimé au micro de Bukavu FM, cette décision représente un véritable soulagement pour les parents du Sud-Kivu, considérés comme sinistrés et incapables de supporter cette charge financière.
Ainsi, il invite tous les parents du Sud-Kivu à ne pas céder aux caprices de certains responsables d’établissements scolaires, rappelant que le gouvernement central a garanti la couverture totale de ces frais afin d’alléger le fardeau financier des familles.
Il recommande par ailleurs aux parents ayant déjà payé ces frais de réclamer le remboursement des montants versés dans les comptes de l’Examen d’État.
Pour sa part, Gilbert Bwalibuduge, secrétaire provincial du syndicat des inspecteurs de l’enseignement au Congo dans la province éducationnelle Sud Kivu1, salue également cette décision, qu’il juge judicieuse, car elle apporte un soulagement aux parents vivant dans des conditions difficiles.
Cependant, il exprime des réserves quant à l’effectivité de cette prise en charge, rappelant que l’examen national de fin d’études primaires (ENAFEP) pourtant inscrit dans le cadre de la gratuité de l’enseignement conformément à l’article 14 de la Constitution, n’a jamais été totalement pris en charge jusqu’à présent.
Il craint que cette nouvelle mesure ne fasse reposer la charge financière sur les inspecteurs, ce qui pourrait nuire au bon déroulement des épreuves.
Plusieurs observateurs estiment que cette décision du gouvernement central, bien qu’applaudie, reste suspendue à sa mise en œuvre concrète.
Entre soulagement des parents et inquiétudes des acteurs éducatifs, l’enjeu majeur demeure : garantir l’égalité des chances pour tous les élèves, sans alourdir les responsabilités des inspecteurs ni compromettre le bon déroulement des épreuves.
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