La condamnation à trente ans de réclusion criminelle de l’ancien chef rebelle et ex-ministre congolais Roger Lumbala par la Cour d’assises de Paris, en France, continue de susciter des réactions en République démocratique du Congo. Le verdict a été rendu ce lundi 15 décembre 2025.
Réagissant à cette décision judiciaire, le défenseur des droits humains Jean-Moreau Tubibu estime que cette condamnation constitue un avertissement clair à l’endroit de tous les auteurs de crimes graves. Selon lui, lorsqu’on a tué quelqu’un, il faut savoir qu’à n’importe quel moment, on peut être poursuivi, peu importe le nombre d’années qui passent.
Jean-Moreau Tubibu rappelle que la procédure contre Roger Lumbala avait été initiée depuis longtemps, notamment après le dépôt de son dossier à la Cour pénale internationale. Toutefois, l’exécution du mandat d’arrêt avait connu des difficultés, en raison, selon lui, de certaines protections dont bénéficiait l’accusé au sein des autorités congolaises de l’époque.
C’est finalement lors de son séjour en France que Roger Lumbala a été arrêté, un pays disposant de juridictions à compétence universelle. Pour le défenseur des droits humains, ce procès démontre que le statut social ou politique ne protège pas contre la justice internationale.
Il estime que cette condamnation doit servir de leçon, particulièrement dans la région des Grands Lacs, où de nombreuses violations des droits humains restent impunies. Selon lui, toute personne qui agit contre les droits fondamentaux s’expose, tôt ou tard, à des poursuites judiciaires devant des juridictions nationales ou internationales.
Jean-Moreau Tubibu appelle enfin à un renforcement de la lutte contre l’impunité afin de garantir justice aux victimes et prévenir la répétition des crimes graves.
Rappelons que Roger Lumbala, ancien chef rebelle et ex-ministre congolais, a été reconnu coupable par la cour d’assises de Paris pour des crimes graves commis en RDC et condamné à trente ans de réclusion criminelle, un verdict qui relance le débat sur la lutte contre l’impunité et la responsabilité des auteurs de violations des droits humains, même plusieurs années après les faits.
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