La population de la ville d’Uvira dans la province du Sud-Kivu est appelée à l’observance stricte des mesures d’hygiène afin de se protéger contre le choléra,une maladie d’origine hydrique causée par le vibrio cholerae.
Ces mesures prophylactiques incluent le lavage correct des mains,le traitement de l’eau avant sa consommation,la défécation dans les installations sanitaires,pour ne citer que celles-là.
C’est ce qu’a recommandé Kwigwasa Matenga Janvier,Expert en Santé Publique au cours d’une interview accordée à un reporter de Bukavu le weekend dernier.
Cette recommandation est consécutive à une montée exponentielle des cas de choléra observée actuellement dans la Zone de Santé d’Uvira.
Selon notre source,cette flambée s’explique principalement par un accès limité à l’eau propre et à l’hygiène. Elle est cependant exacerbée par la situation sécuritaire ayant entraîné les déplacements massifs des populations qui vivent dans la promiscuité.
Kwigwasa Matenga en appelle à la responsabilité de tous afin d’enrayer la propagation de cette épidémie à Uvira.
« La question de la santé concerne toute la population d’Uvira. Voilà pourquoi nous recommandons l’adoption des mesures hygiéniques clés comprenant notamment le traitement de l’eau avant sa consommation. Ceci passe par la chloration ou l’ébullition de l’eau. Il faut également se laver correctement les mains à l’eau propre et au savon ou en utilisant de la cendre. Nous demandons à la population Uviroise de ne pas faire la défécation à l’air libre car elle constitue un danger pour 20 ménages et un risque accru de propagation du choléra facilitée par les vecteurs,les mouches « , a-t-il martelé.

Et d’ajouter : »si on constate que quelqu’un est malade ou présente les signes de la maladie,qu’on l’amène rapidement à l’hôpital Général de Référence d’Uvira pour une prise en charge qui est d’ailleurs gratuite ».
Soulignons que depuis février 2025, l’épidémie de choléra gagne du terrain à Uvira, dans la province du Sud-Kivu.
L’hôpital général de référence d’Uvira a déjà pris en charge plus de 200 cas, avec une moyenne d’au moins deux nouveaux cas par jour,selon les sources sanitaires locales.
Rédaction