Les Inspecteurs du Nord et Sud-Kivu réunis au sein du Syndicat National des Inspecteurs de l’Enseignement du Congo (SYNIECO) expriment leur consternation au Président de la République, suite au non-paiement persistant des intervenants au Test National de fin d’études primaires depuis 2020.
Cette dette chronique du Trésor Public, qualifiée de « scandaleuse » par le syndicat, inclut les services rendus avant et après les évaluations du Test National de Fin d’Études Primaires (ENAFEP) et le non-paiement de la prime des intervenants aux épreuves préliminaires de l’Examen d’État du 2 juin dernier.
Dans une lettre datée du 16 juin, le SYNIECO dénonce une « négligence répétée et prolongée » qui impacte des milliers de citoyens congolais ayant loyalement servi l’État.
L’inspecteur Maisha Calisse, l’un des signataires de la correspondance, rappelle l’importance cruciale du travail des correcteurs, des surveillants et des autres personnels impliqués pour la crédibilité du système éducatif et l’avenir des élèves congolais.
Il déplore que ce dévouement soit aujourd’hui bafoué par l’État, qui peine à honorer ses engagements financiers.
Les inspecteurs du Nord et Sud-Kivu dénoncent également une discrimination flagrante, n’ayant pas reçu leurs primes d’itinérance de l’année passée, contrairement à leurs collègues d’autres provinces éducationnelles.
Face à cette situation précaire et au « mépris affiché », les syndicats alertent le Président sur les conséquences désastreuses qui pourraient en découler si rien n’est fait dans l’urgence formelle.
Ils menacent de boycotter toutes les évaluations certificatives prévues en juillet, si le paiement intégral et sans délai des intervenants de la « Hors Session » de l’Examen d’État 2025 au Nord-Kivu et au Sud-Kivu n’est pas effectué rapidement.
Cela inclut l’ENAFEP prévu du 1er au 2 juillet, le Test National de Sélection et d’Orientation Scolaire et Professionnelle TENASOSP prévu du 17 et 18 juillet, et surtout la session ordinaire de l’Examen d’État qui interviendra du 28 au 31 juillet.
Cette action, bien que regrettable, est présentée comme le dernier recours pour les intervenants afin de faire entendre leur voix et d’exiger le respect de leurs droits.
Le SYNIECO sollicite l’intervention rapide et décisive du Président de la République pour résoudre cette crise et éviter une perturbation majeure du calendrier scolaire national, dont les conséquences seraient désastreuses pour l’ensemble de la communauté éducative et la jeunesse congolaise.