Depuis tard dans la soirée du vendredi 14 au dimanche 16 février 2025, plusieurs habitants sont visibles dans les rues de Bukavu transportant des denrées alimentaires et autres produits de première nécessité pillés.
Selon un constat dressé sur le lieu, il ressort que ces derniers ont profité de l’insécurité pour piller dans différents kiosques, dépôts, boutiques, entrepôts, magasins, alimentations et autres.
C’est notamment les différents dépôts et entrepôts du programme alimentaire mondial (PAM), l’entrepôt de la Bralima situé à Bwindi dans la commune de Bagira, le marché central de Kadutu et tant d’autres.
Les produits emportés sont entre autres les sacs de sucre, de riz, de haricots, de boîtes de sardines, des sacs de farine de maïs, des bidons d’huile végétale, des casiers de bière gazeuse, des boîtes de tomates pour ne citer que ceux-là.
Un habitant qui a vécu la scène nous décrit la situation :
‹‹ Cette guerre qui secoue les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu est aujourd’hui à la base d’une insécurité alimentaire croissante dans nos maisons. On n’est pas content de ce qu’on est en train de faire, mais la situation est telle qu’on ne sait plus résister à la famine et d’autres formes de misère indescriptible.
Nous vivons dans des conditions extrêmement difficiles. Je vous assure que la bousculade observée et l’engouement des habitants qui se sont livrés aux actes de pillage sont dus au manque des moyens et aux conditions de vie extrêmement difficiles dans lesquelles nos familles vivent. Cette guerre a plongé la province dans une souffrance totale. C’est pourquoi ces actes sont observés par-ci par-là ››, a-t-il soutenu.
Signalons que certains entrepôts et marchés œuvrant à Bukavu sont victimes ce dernier temps d’actes de pillage.
Ici, les vivres et non vivres volés se vendent à vil prix.
Par exemple, un sac de sucre de 50 kg qui se vend habituellement à plus de 50$, se vendait à plus ou moins 5$, un sac de riz de 25 kg qui se vend à 20$ , se vendait à 5$.
Par contre, d’autres observateurs ont condamné ces actes, craignant pour le risque de crise économique et alimentaire dans la province car les économies de plusieurs entreprises et organisations ont été détruites sauvagement.
Valentin Kalwira