Un an après la tenue des élections générales en République démocratique du Congo, des voix s’élèvent pour exiger le parachèvement du processus électoral en organisant les élections des conseillers urbains, des bourgmestres de communes ainsi que des maires de villes.
C’est le cas du président provincial de la nouvelle dynamique de la société civile NDSCI/Sud-Kivu qui estime que l’arrêt brusque du processus électoral préjudicie les entités territoriales décentralisées au pays.
Pour lui, les guéguerres entre les bourgmestres et les conseillers communaux ne seraient pas vécues sur toute l’étendue de la République si le reste d’ élections étaient organisées
Il s’indigne de constater que les bourgmestres des communes méprisent les conseillers communaux car ils ne sont pas leur émanation et se sentent non redevables devant eux.
Nicolas Lubala appelle la CENI à relancer le processus électoral en vue de pousser le gouvernement à lui disponibiliser les moyens conséquents.
<< Vraiment, on ne sait pas comment la CENI peut manquer les moyens pour organiser les élections au niveau des ETD. En ce moment , il y a des guéguerres dans les différentes Entités Territoriales Décentralisées. Les bourgmestres ne sont pas en bon termes avec les conseillers communaux . Les décideurs du pays doivent s’impliquer pour libérer les moyens afin que les élections des bourgmestres, maires des villes, conseillers urbains se tiennent >>.
Toutefois, la Commission Electorale Nationale Indépendante « CENI Sud-Kivu » à travers son secrétaire exécutif Pius Bikungu Bemire , explique que les élections des bourgmestres de communes, des maires de villes et des conseillers urbains seraient bloquées par des pésenteurs politiques pour des raisons inavouées.
Selon lui, la CENI a la volonté manifeste d’organiser ces scrutins pour parachever le cycle électoral démarré depuis 2023 en RDC.
Et de marteler que si les animateurs des partis politiques se mettaient ensemble pour discuter de la question, une solution pourrait être trouvée.
<< Les moyens ne sont pas réunis pour organiser ces élections. Les partis politiques dans le pays seraient à la base de la non-tenue de ces scrutins. C’est pourquoi, ils sont invités à se mettre ensemble pour trouver une solution idoine à ce problème >>.
Signalons que bon nombre d’observateurs au Sud-Kivu estiment que la non-tenue de ces élections est à la base de la mégestion criante observée actuellement dans les différentes ETD au pays.
Pour ces élections, la CENI avait déjà publié le calendrier électoral, les bureaux de réception et traitement des candidatures étaient déjà ouverts et certaines candidatures étaient déposées, mais du coup, la tenue de ces scrutins a été reportée à une date inconnue.
Paterne Mutabesha