Le journaliste et rédacteur en chef à la Radio Bukavu, Junior Uwoti, a achevé son parcours académique à l’Université Officielle de Bukavu (UOB).
Il a défendu son mémoire en Santé Publique ce lundi 13 octobre, portant sur « la problématique de la santé mentale au sein des ménages de la zone de santé d’Ibanda ».
Dans son exposé devant le jury, l’expert en santé publique et journaliste de formation a expliqué que les troubles mentaux sont particulièrement fréquents dans la province du Sud-Kivu, et plus spécifiquement dans la zone de santé d’Ibanda, à Bukavu.
En défendant son travail, Junior Uwoti a invité la population à ne pas stigmatiser les personnes souffrant de maladie mentale, mais plutôt à les accompagner vers une prise en charge adéquate.
Les résultats de sa recherche scientifique exhortent par ailleurs les individus à ne pas se limiter à la seule idée de « folie » pour déterminer l’état de santé mentale d’une personne.
Pour lui,il est crucial de découvrir et d’analyser les multiples facteurs à la base de cette pathologie.
Junior Uwoti a interpellé toutes les couches sociales,y compris les autorités à ne pas négliger le domaine de la santé mentale, car « rien ne peut se faire sans ce dernier ».
Il a rappelé qu’une personne ne peut être considérée en bonne santé que si elle remplit l’intégralité des critères de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), à savoir un bien-être complet sur le plan physique, mental et social.
» Il n’y a pas de santé sans la santé mentale. Cependant, plusieurs facteurs peuvent perturber ce bien-être. Dans le cadre de notre étude, nous avoir découvert que la précarité économique incluant un manque de revenu ou un revenu inexistant,un logement précaire, les incendies et l’insécurité sont autant de facteurs qui influencent les troubles mentaux dans la ZS d’Ibanda’, a-t-il mis en exergue.
Il sied de rappeler que Junior Uwoti vient de finir dans l’ancien système dit PADEM au département de Santé Publique, à l’Université Officielle de Bukavu.
Valentin Kalwira et Prince OMBENI