L’Administrateur du territoire de Fizi, Samy Kalondji, alerte sur la détérioration des conditions de vie des déplacés dans cette partie de la province du Sud-Kivu.
Au cours d’une interview accordée à Bukavu FM, cette autorité administrative explique qu’après les catastrophes naturelles qui ont endeuillé le territoire de Fizi, une seconde crise, plus silencieuse, frappe aujourd’hui la population.
Selon lui, depuis le 22 mars 2025, les zones de Hauts et Moyens Plateaux de Fizi, notamment à Minembwe, sont le théâtre d’affrontements violents opposant les FARDC appuyés par les Wazalendo aux groupes armés Red Tabara et Twirwaneho.
Cette situation a entraîné un déplacement massif des populations dans les secteurs de Lulenge, Mutambala et Tanganyika, où l’on dénombre aujourd’hui plus de 600.000 déplacés internes dans le territoire de Fizi.
Parmi ces déplacés, des enfants et des personnes âgées passent leurs nuits dans les brousses et à la belle étoile, les enfants ne fréquentent plus l’école, les exposant ainsi au risque d’être enrôlés de force dans des groupes armés.
Les femmes enceintes, elles, accouchent souvent dans des conditions extrêmement précaires, faute d’accès aux structures sanitaires.
Face à cette crise humanitaire, Samy Kalondji lance un appel pressant au gouvernement congolais afin qu’il mobilise rapidement les partenaires nationaux et internationaux pour venir en aide à ces déplacés en détresse.
Il sied de rappeler que cette crise humanitaire s’ajoute à un contexte sécuritaire déjà fragile dans plusieurs territoires de la province du Sud-Kivu, où des milliers de familles continuent de vivre dans des conditions précaires, nécessitant une réponse humanitaire urgente et concertée.