La fête d’indépendance a été célébrée dans la méditation et dans un contexte sécuritaire tendue en province du Sud-Kivu.
À cette occasion, plusieurs jeunes ont exprimé un souhait fort quant au retour effectif de la paix sur l’ensemble du territoire national.
Au cours d’un micro-trottoir réalisé par un reporter de Bukavu FM, dans leurs réactions, ces jeunes affirment qu’il est difficile pour eux de célébrer cette journée historique alors qu’une grande partie de la population congolaise continue de souffrir, notamment à cause des affrontements persistants entre groupes armés et la situation sécuritaire dégradée dans plusieurs régions.
Ils regrettent qu’après 65 ans d’indépendance, les dirigeants du pays soient encore confrontés à des conflits non résolus. Pourtant, selon eux, la RDC dispose d’une jeunesse compétente, capable d’apporter des solutions durables.
Ils lancent un appel à la consultation et à la confiance mutuelle entre Congolais pour relever ensemble les défis qui freinent le développement national.
Ils dénoncent également la mise à l’écart de la jeunesse dans les processus de décision, alors que dans d’autres pays, elle est considérée comme une force incontournable de la nation.
Dans ce même paramètre, les activistes des droits de l’homme
dressent un bilan mitigé de la gouvernance de la RDC 65 ans après son accession à l’indépendance.
Selon eux, malgré cette indépendance,le peuple congolais peine toujours à accéder aux services sociaux de base notamment aux soins, à l’électricité, à l’eau et autres.
Pour sa part,Jean-Moreau Tubibu, défenseur des droits des enfants, regrette également de constater que le droit de l’enfant ne soit pas respecté en RDC jusqu’aujourd’hui.
A l’en croire, le gouvernement n’a pas encore assuré un cadre qui permette l’épanouissement de l’enfant congolais même 65 ans après l’indépendance.
Sa vulnérabilité est exacerbée surtout en cette période de guerre où ce dernier se trouve traumatisé.
Il sied de rappeler que la véritable indépendance d’un peuple ne se mesure pas seulement par une date historique, mais par sa capacité à garantir la paix, la justice sociale et l’inclusion de de tous dans la construction de l’avenir du pays.